#7 : 6 juin
Elle avait décidé de l'appeler et de tout lui dire. Cela faisait déjà trop longtemps qu'elle avait répondu aux menaces de ses collègues et des hauts dirigeants par le silence.
Quand elle avait reçu la lettre du Dr G, elle avait d'abord senti une douleur oppressante au thorax, s'était appuyée sur son bureau bien rangé, avant de s'écrouler sur la grande chaise en bois qui lui servait de poste de travail. Plusieurs minutes s'étaient écoulées, peut-être quelques heures. La lettre qu'elle avait reçue, tombée à ses pieds dans le moment de déséquilibre, la ramenait à ses ambitions de jeune chercheure. Cette sensation l'effrayait.
Devait-elle leur partager ce qui était devenu son secret le plus précieux ? Aurait-elle le courage de mener ce combat pour une deuxième fois ? Elle s'inquiétait pour ses collègues qui s'avançaient sur un terrain beaucoup plus dangereux qu'ils ne pouvaient se l'imaginer. Depuis le temps, elle avait compris qu'elle n'était pas la seule à avoir conclu que les *****iens étaient plus qu'une civilisation disparue.
Elle avait appris à vivre seule avec sa découverte.
Peu de personnes savaient que sa carrière avait débuté dans le département d'anthropologie à Winnipeg et qu'elle avait fait des avancées surprenantes, susceptibles de changer notre vision même de l'histoire. À l'époque, on lui avait bien fait comprendre que ces résultats ne devraient jamais être révélés. La jeune archéologue idéaliste avait pourtant tout fait pour propager la nouvelle. Les revues scientifiques rejetaient ses articles, les journaux qu'elle avait contactés ne lui accusaient pas réception et la direction de l'institution lui coupait les subventions et l'avait menacée indirectement de la congédier si elle continuait à faire des recherches sur les *****iens.
Quelques années plus tard, l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard l'avait accueillie comme spécialiste des "contes et légendes" des *****iens dans un département de littérature. Elle les enseignait comme si ces histoires n'étaient que vestiges du passé alors qu'elle puisait son savoir de source pour le moins dire, immédiate.
Elle regardait maintenant fixement le téléphone. Le Dr G avait paru bouleversé et elle se demandait si elle avait bien fait de lui en dire autant.
Quand elle avait reçu la lettre du Dr G, elle avait d'abord senti une douleur oppressante au thorax, s'était appuyée sur son bureau bien rangé, avant de s'écrouler sur la grande chaise en bois qui lui servait de poste de travail. Plusieurs minutes s'étaient écoulées, peut-être quelques heures. La lettre qu'elle avait reçue, tombée à ses pieds dans le moment de déséquilibre, la ramenait à ses ambitions de jeune chercheure. Cette sensation l'effrayait.
Devait-elle leur partager ce qui était devenu son secret le plus précieux ? Aurait-elle le courage de mener ce combat pour une deuxième fois ? Elle s'inquiétait pour ses collègues qui s'avançaient sur un terrain beaucoup plus dangereux qu'ils ne pouvaient se l'imaginer. Depuis le temps, elle avait compris qu'elle n'était pas la seule à avoir conclu que les *****iens étaient plus qu'une civilisation disparue.
Elle avait appris à vivre seule avec sa découverte.
Peu de personnes savaient que sa carrière avait débuté dans le département d'anthropologie à Winnipeg et qu'elle avait fait des avancées surprenantes, susceptibles de changer notre vision même de l'histoire. À l'époque, on lui avait bien fait comprendre que ces résultats ne devraient jamais être révélés. La jeune archéologue idéaliste avait pourtant tout fait pour propager la nouvelle. Les revues scientifiques rejetaient ses articles, les journaux qu'elle avait contactés ne lui accusaient pas réception et la direction de l'institution lui coupait les subventions et l'avait menacée indirectement de la congédier si elle continuait à faire des recherches sur les *****iens.
Quelques années plus tard, l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard l'avait accueillie comme spécialiste des "contes et légendes" des *****iens dans un département de littérature. Elle les enseignait comme si ces histoires n'étaient que vestiges du passé alors qu'elle puisait son savoir de source pour le moins dire, immédiate.
Elle regardait maintenant fixement le téléphone. Le Dr G avait paru bouleversé et elle se demandait si elle avait bien fait de lui en dire autant.