#1 : Matin du 29 juin 2016
Mardi, le ** juin ****
Cher ami,
Tu pardonneras, je l’espère, mon départ précipité. Quelle surprise, que de recevoir si tôt l’aval pour ce voyage que j’anticipais mais que je n’osais toujours pas croire réel. Mon séjour chez toi en a été bien écourté, et nos discussions, coupées court. Souhaitons que l’on puisse les poursuivre là où on les avait laissées et que, bien qu’elles n’aient sans doute pas la chaleur de nos soirées, elles sachent en garder la teneur.
Le devoir m’a appelé – son appel a été soudain. Je ne m’en plains pas ! Si la firme pense que ma présence sur place permettra de régler cette foutue histoire d’héritage, j’acquiesce avec plaisir. Cela fait des mois que nos envois ne provoquent que d’acerbes réponses – quand l’on nous répond ! L’héritière, chez nous, s’impatiente, et il n’y a rien que l’on puisse y faire, à moins d’aller enfin prendre le tout en main, sur place. Enfin, je t’ai déjà assez cassé les oreilles avec cette affaire. Et ce n’est pas de ça dont il est réellement question…
Tu pardonneras, je l’espère, mon départ précipité. Quelle surprise, que de recevoir si tôt l’aval pour ce voyage que j’anticipais mais que je n’osais toujours pas croire réel. Mon séjour chez toi en a été bien écourté, et nos discussions, coupées court. Souhaitons que l’on puisse les poursuivre là où on les avait laissées et que, bien qu’elles n’aient sans doute pas la chaleur de nos soirées, elles sachent en garder la teneur.
Le devoir m’a appelé – son appel a été soudain. Je ne m’en plains pas ! Si la firme pense que ma présence sur place permettra de régler cette foutue histoire d’héritage, j’acquiesce avec plaisir. Cela fait des mois que nos envois ne provoquent que d’acerbes réponses – quand l’on nous répond ! L’héritière, chez nous, s’impatiente, et il n’y a rien que l’on puisse y faire, à moins d’aller enfin prendre le tout en main, sur place. Enfin, je t’ai déjà assez cassé les oreilles avec cette affaire. Et ce n’est pas de ça dont il est réellement question…
L’on a dit que mon intérêt pour le noble domaine du droit est sans pareil. Dieu sait que cette passion n’est pas seule en mon cœur. Si je me suis autant intéressé à cette cause, ces derniers mois, la raison n’en est pas uniquement le désir du travail bien fait. Tu as pu comprendre que mes lectures m’ont guidé vers d’autres préoccupations. Tu as émis tes appréhensions, et je te laisse douter de certaines de mes hypothèses, mais pas assez pour croire que je puisse faire fausse route ! Je sais, que dans ces montagnes, où, jadis, l'on vénérait Zamolxis, se trouve ce dont je t’ai parlé. C’est là que je dois me rendre.
Bien que j’aie été impatient de prendre la route, je le confesse, j’ai bien failli retarder mon départ. J’avais espéré, que dis-je, je souhaitais de toutes mes forces, être là pour le retour de notre chère É. Son départ, tu l’avais bien vu, m’avait laissé inquiet. Tu sais combien je me préoccupe pour notre chère É (oh ! comme j’aimerais pouvoir remplacer ce « notre » par un autre pronom !), et combien je suis sans repos en son absence. Je lui écrirai, mais si tu la vois avant qu’elle ne reçoive de mes nouvelles, laisse-lui savoir que je n’ai pas pu décider de l’heure de mon départ ; que je m’en excuse, et que je ne l’oublie pas. Il faut lui communiquer ma bonne foi.
Tu vois que je n’ai pas tardé à t’écrire, à peine mis en chemin. Je t’ai laissé l’adresse de mon hôte à Bucarest. J’y resterai quelques temps avant de prendre la route vers le nord. J’attendrai de tes nouvelles avant de quitter la ville.
Bien à toi,
J.
Tu vois que je n’ai pas tardé à t’écrire, à peine mis en chemin. Je t’ai laissé l’adresse de mon hôte à Bucarest. J’y resterai quelques temps avant de prendre la route vers le nord. J’attendrai de tes nouvelles avant de quitter la ville.
Bien à toi,
J.