#9 : 3 août
Mardi, ** août ****
Cher Cecil,
J’espère de tout cœur que vous pourrez transmettre mes salutations et ma requête à mon cher ami J. et que celui-ci va bien. J’ai besoin de votre aide de toute urgence.
Je suis depuis quelques semaines dans la région d’Askja (je vous écris d’Egillstadir, dans l’Est, où nous venons nous ravitailler). Je travaillais d’abord sur un dossier important du gouvernement qui tente de chasser un groupe du territoire en prétextant la nécessité de préserver l’habitat naturel. J’ai découvert que les raisons étaient tout autres (et que je ne pouvais pas faire confiance ni à mes collègues d’Islande, ni à ceux de Montréal). Je me retrouve maintenant au sein de ceux qui sont considérés par le gouvernement comme marginaux !
Quand nous avons rencontré « les marginaux » dans la préparation de notre dossier, j’ai reconnu un vieil ami avocat, Théodore, et je l’ai pris à partie après la réunion. Il m’a expliqué que ce groupe d’historiens et d’anthropologues travaille sous couvert depuis plusieurs années pour retracer l’histoire d’humains « d’un autre type » ayant vécu ici à partir du 10e siècle, selon ce que raconte la légende viking. Ils vivaient la nuit, et donc, à cause de la latitude, en hiver. L’été ils se refugiaient dans une des grottes formées par le Bárðarbunga. Leur plus récente découverte est l’emplacement de cette grotte.
Or, depuis que les premiers cas de mimosa se sont manifestés, les autorités ont tout fait pour faire cesser les recherches et présenter ces gens comme des hurluberlus. Vous comprenez que cela n’a fait que confirmer l’importance de continuer leur travail. Je me suis jointe à eux apportant avec moi de précieuses informations qui nous feront gagner du temps avec le gouvernement.
Théodore pense que cette histoire est loin d’être une légende et que le gouvernement a intérêt à cacher certaines informations. Nous pensons que la grotte récemment découverte pourrait renfermer la souche du mimosa qui aurait été transmise depuis l’Islande au reste du monde.
Nous devons retourner sur place pour faire des recherches plus poussées, mais nous avons besoin de renforts matériels et humains. Vous devez absolument nous aider à rassembler une équipe de scientifiques, chimistes, biologistes qui pourraient confirmer notre hypothèse. C’est de la plus haute importance. Théodore a une connaissance en Europe qui pourrait arranger une traversée depuis le Danemark. Je resterai ici pour attendre de vos nouvelles et, je l’espère, l’arrivée de ce bateau.
Je n’ai pas contacté E. Qui sait où il se trouve ? Mais si vous connaissez son emplacement, ses contacts pourraient nous être utiles.
Je compte sur vous.
É.
J’espère de tout cœur que vous pourrez transmettre mes salutations et ma requête à mon cher ami J. et que celui-ci va bien. J’ai besoin de votre aide de toute urgence.
Je suis depuis quelques semaines dans la région d’Askja (je vous écris d’Egillstadir, dans l’Est, où nous venons nous ravitailler). Je travaillais d’abord sur un dossier important du gouvernement qui tente de chasser un groupe du territoire en prétextant la nécessité de préserver l’habitat naturel. J’ai découvert que les raisons étaient tout autres (et que je ne pouvais pas faire confiance ni à mes collègues d’Islande, ni à ceux de Montréal). Je me retrouve maintenant au sein de ceux qui sont considérés par le gouvernement comme marginaux !
Quand nous avons rencontré « les marginaux » dans la préparation de notre dossier, j’ai reconnu un vieil ami avocat, Théodore, et je l’ai pris à partie après la réunion. Il m’a expliqué que ce groupe d’historiens et d’anthropologues travaille sous couvert depuis plusieurs années pour retracer l’histoire d’humains « d’un autre type » ayant vécu ici à partir du 10e siècle, selon ce que raconte la légende viking. Ils vivaient la nuit, et donc, à cause de la latitude, en hiver. L’été ils se refugiaient dans une des grottes formées par le Bárðarbunga. Leur plus récente découverte est l’emplacement de cette grotte.
Or, depuis que les premiers cas de mimosa se sont manifestés, les autorités ont tout fait pour faire cesser les recherches et présenter ces gens comme des hurluberlus. Vous comprenez que cela n’a fait que confirmer l’importance de continuer leur travail. Je me suis jointe à eux apportant avec moi de précieuses informations qui nous feront gagner du temps avec le gouvernement.
Théodore pense que cette histoire est loin d’être une légende et que le gouvernement a intérêt à cacher certaines informations. Nous pensons que la grotte récemment découverte pourrait renfermer la souche du mimosa qui aurait été transmise depuis l’Islande au reste du monde.
Nous devons retourner sur place pour faire des recherches plus poussées, mais nous avons besoin de renforts matériels et humains. Vous devez absolument nous aider à rassembler une équipe de scientifiques, chimistes, biologistes qui pourraient confirmer notre hypothèse. C’est de la plus haute importance. Théodore a une connaissance en Europe qui pourrait arranger une traversée depuis le Danemark. Je resterai ici pour attendre de vos nouvelles et, je l’espère, l’arrivée de ce bateau.
Je n’ai pas contacté E. Qui sait où il se trouve ? Mais si vous connaissez son emplacement, ses contacts pourraient nous être utiles.
Je compte sur vous.
É.