#3 : 11 septembre
Je les sens approcher. Marcher sur la terre lointaine dans leur quête de trésor et d’aventure.
Et si cet homme et cette bête parvenaient jusqu’ici… À cette pensée, un frisson parcouru ce corps que je n’avais plus, comme une onde sismique que je ressentais au plus profond de mon être. Leur désir de me trouver me bouleverse. Pourrais-je seulement leur faire confiance alors que me méfie de mon propre désir de retrouver cet état perdu, cette communion par-delà les frontières impénétrables. D’autres sont venus avant, mais leur braverie les rendait aveugles. Ils ne pouvaient voir les choses les plus simples qui se dressaient sous leurs yeux. Mais si eux me voyaient? Et si je pouvais les guider?
Il y a si longtemps que j’attends. Une éternité. Sans personne pour toucher ma mémoire et marcher sur le lichen qui se fait de plus en plus dense sur mon caveau. La compagnie de mes chères et dévouées amies me manque, et mon souffle qui longtemps résonna avec leur prière se perd désormais dans le temps. Nous étions parvenues à trouver cet équilibre qui assurait la force de nos liens. Elles avaient décidé de protéger l’objet sacré en le plaçant à mes côtés, persuadées qu’il me donnait la force de les guider.
Je me demande aujourd’hui pourquoi nous avons enterré la coupe. Notre peur de son pouvoir nous a coupé des possibilités qu’elle renferme. Si seulement il y en avait eu d’autres comme moi, nous aurions pu créer ce langage qui nous permette de traverser les temps et les espaces. Mes chères amies n’auraient peut-être pas disparu.
À quoi bon raviver ces souvenirs. Il y a longtemps que je ne cherche plus à comprendre. De toute façon, cela serait vain dans l’enfermement de ma solitude. Désormais, l’histoire de ma mort ne circule plus qu’en échos confus qui réveillent les esprits illuminés. À quoi bon désirer.
À quoi bon.
Et si cet homme et cette bête parvenaient jusqu’ici… À cette pensée, un frisson parcouru ce corps que je n’avais plus, comme une onde sismique que je ressentais au plus profond de mon être. Leur désir de me trouver me bouleverse. Pourrais-je seulement leur faire confiance alors que me méfie de mon propre désir de retrouver cet état perdu, cette communion par-delà les frontières impénétrables. D’autres sont venus avant, mais leur braverie les rendait aveugles. Ils ne pouvaient voir les choses les plus simples qui se dressaient sous leurs yeux. Mais si eux me voyaient? Et si je pouvais les guider?
Il y a si longtemps que j’attends. Une éternité. Sans personne pour toucher ma mémoire et marcher sur le lichen qui se fait de plus en plus dense sur mon caveau. La compagnie de mes chères et dévouées amies me manque, et mon souffle qui longtemps résonna avec leur prière se perd désormais dans le temps. Nous étions parvenues à trouver cet équilibre qui assurait la force de nos liens. Elles avaient décidé de protéger l’objet sacré en le plaçant à mes côtés, persuadées qu’il me donnait la force de les guider.
Je me demande aujourd’hui pourquoi nous avons enterré la coupe. Notre peur de son pouvoir nous a coupé des possibilités qu’elle renferme. Si seulement il y en avait eu d’autres comme moi, nous aurions pu créer ce langage qui nous permette de traverser les temps et les espaces. Mes chères amies n’auraient peut-être pas disparu.
À quoi bon raviver ces souvenirs. Il y a longtemps que je ne cherche plus à comprendre. De toute façon, cela serait vain dans l’enfermement de ma solitude. Désormais, l’histoire de ma mort ne circule plus qu’en échos confus qui réveillent les esprits illuminés. À quoi bon désirer.
À quoi bon.